FORMALITES - FAMILLE

 

PRESTATIONS FAMILIALES

 

Deux conditions sont cumulatives pour bénéficier de l'une quelconque des prestations familiales : d'abord, en principe, l'allocataire doit résider en France; ensuite, il doit avoir à sa charge un ou plusieurs enfants résidant eux‑mêmes en France. Pour les autres cas de résidence (allocataire travaillant ou enfants résidant à l'étranger), se renseigner auprès de la caisse d'allocations familiales.

 

Pour les salariés, les employeurs et travailleurs indépendants des professions non agricoles, c'est la caisse d'allocations familiales (Caf) qui verse les prestations familiales. Pour savoir quelle est la caisse dont vous dépendez, consultez le site Internet www.caf.fr ou renseignez‑vous à la mairie de votre domicile.

 

Les travailleurs agricoles dépendent de la Mutualité sociale agricole (MSA). Pour les personnes affiliées à certains régimes spéciaux (fonctionnaires de l'État, employés de la SNCF, de la RATP, d'EDF‑GDF, etc.), il s'agit d'un organisme prestataire propre à chaque régime.

 

Par commodité, pour désigner l'organisme versant les prestations familiales, nous employons dans les textes suivants le terme le plus utilisé, celui de caisse d'allocations familiales. En principe, les prestations familiales ne sont pas soumises à l'impôt sur le revenu.

 

Les formalités :  S'il n'est pas encore allocataire, l'intéressé doit remplir une déclaration de situation et une déclaration de ressources. Ces formulaires peuvent être téléchargé et imprimés sur le site de la Caf ou demandés par courrier ou sur place à la Caf dont il dépend. Il doit ensuite retourner ces formulaires, complétés et signés, avec les pièces justificatives demandées. En revanche, s'il perçoit déjà des prestations familiales, il n'y a pas de demande particulière à remplir. Il suffit de fournir un justificatif (photocopie des pages utiles du livret de famille) à la naissance de chaque enfant, à partir du deuxième.

 

Prestation d'accueil du jeune enfant (Paje)

 

Les nouveaux parents bénéficient depuis le 1" janvier 2004 de la Paje, composée d'une prime à la naissance ou à l'adoption, d'une allocation de base jusqu'aux 3 ans de l'enfant, d'un complément de libre choix d'activité et enfin d'un complément de libre choix du mode de garde.

 

La Paje remplace les cinq allocations précédentes : l'allocation pour le jeune enfant (APJ E), l'allocation d'adoption, l'allocation parentale d'éducation (APE), l'aide à la famille pour l'emploi d'une assistante maternelle agréée (Afeama) et l'allocation de garde d'enfant à domicile (Aged), qui restent versées jusqu'à leur terme du 31 décembre 2006.

 

Les formalités : Pour la prime à la naissance ou à l'adoption, le demandeur doit adresser à la Caf la déclaration de grossesse ou les justificatifs concernant l'adoption ou l'accueil en vue d'adoption. Pour l'al location de base, il doit envoyer à la Caf la photocopie lisible des pages du livret de famille, ou une photocopie de l'extrait de l'acte de naissance, et l'attestation du premier certificat de santé de l'enfant correspondant à J'examen médical qui doit être passé au cours des huit jours qui suivent sa naissance.

 

Les formulaires de complément de libre choix du mode de garde et de complément de libre choix d'activité sont à demander à la Caf.

 

Pajemploi

 

Les parents faisant appel à une garde d'enfants à domicile ou à une assistante maternelle bénéficient d'une procédure simplifiée pour l'embauche et la déclaration des salaires grâce au carnet Pajemploi.

 

Ce carnet est composé de volets déclaratifs, à renvoyer remplis chaque mois, et de volets d'identification du salarié à envoyer en cas de changement dans sa situation administrative ou en cas de nouvel le embauche.

 

  

Le versement du complément de libre choix du mode de garde dépend de cette déclaration mensuelle. Après en avoir pris connaissance, le centre Pajemploi prélève les cotisations qui restent à la charge de l'employeur et envoie au salarié une attestation d'emploi qui lui tient lieu de bulletin de salaire.

 

Les formalités : La demande de complément de libre choix du mode de garde s'effectue auprès de la Caf à l'issue du congé de maternité. Cette demande doit être accompagnée d'une autorisation de prélèvement automatique et d'un relevé d'identité bancaire pour permettre le prélèvement des cotisations.

 

Allocations familiales

 

L’attribution des allocations familiales aux familles ayant au moins deux enfants à charge est automatique dès le signalement du nouvel enfant. Elles sont versées chaque mois à terme échu.

 

Sont considérés comme étant à charge les enfants de moins de 20 ans s'ils n'exercent pas d'activité professionnelle ou, en cas d'activité, s'ils ne gagnent pas en salaire net plus de 55 o/'o du Srnic par mois. Les familles dont les enfants gagnent plus de 55 % du Smic doivent le signaler. Il faut renvoyer l'imprimé intitulé « Déclaration de situation d'un enfant de moins de 20 ans », accompagné de documents attestant les études, l'apprentissage, le stage professionnel, la maladie, et éventuellement concernant sa rémunération.

 

Les formalités : La demande doit être adressée à la caisse d'allocations familiales dont on dépend, accompagnée des pièces justificatives précisées sur un imprimé spécial.

 

Complément familial

 

Il est versé, sous condition de ressources, aux familles de trois enfants et plus, tous âgés d'au moins 3 ans. Cette allocation ouvre droit à l'assurance vieillesse des parents au foyer.

 

Les formalités : Pour percevoir le complément familial, il faut renvoyer chaque année à la caisse d'allocations familiales, en temps voulu, le formulaire de déclaration de ressources. Mais tout changement de situation familiale (ou financière) intervenant entre‑temps doit être signalé à la caisse.

 

 

 

 

Allocation de parent isolé (API)

 

Elle garantit temporairement un revenu familial minimum à un parent qui se retrouve seul à élever son ou ses enfants.

 

Les formalités : Dès que la situation l'exige, il faut remplir l'imprimé « Demande d'allocation de parent isolé » disponible à la caisse dont dépend le domicile ainsi qu'une déclaration de ressources. Tous les trois mois, il faut remplir et retourner une déclaration de situation familiale.

 

Allocation de soutien familial

 

Cette prestation est versée sans condition de ressources au parent qui a la charge d'un ou de plusieurs enfants et qui se retrouve seul après un divorce ou le décès de son conjoint, ou lorsque celui-ci l'a abandonné, ou à toute autre personne ou couple qui a recueilli un enfant et en a la charge en cas de décès ou d'abandon des deux parents.

 

Les formalités :Faire une demande d'« allocation de soutien familial » en remplissant l'imprimé disponible à la caisse d'allocations familiales dont on dépend.

 

Allocation d'éducation de l'enfant handicapé

 

Elle remplace l'allocation d'éducation spéciale (AES) depuis la loi du il février 2005. Elle permet de faire face aux frais supplémentaires qu'entraCine le handicap d'un enfant de moins de 20 ans. L'enfant doit être atteint d'une incapacité permanente égale au moins à 80 % ou d'une incapacité entre 50 et 80 % à condition qu'il soit admis dans un établissement d'éducation spéciale pour handicapés ou pris en charge à domicile par un service d'éducation spéciale ou de soins.

 

Aucune condition de ressources n'est exigée.

 

Depuis le 1" janvier 2006, l'allocation est attribuée par les commissions des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (instituées par la même loi en remplacement des commissions départementales de l'éducation spéciale) au sein des maisons départementales des personnes handicapées.

 

Les formalités : La demande doit être déposée à la caisse d'allocations familiales dont on dépend, au moyen d'un imprimé « Demande d'allocation d'éducation spéciale », en attendant le nouvel imprimé « Allocation d'éducation de l'enfant handicapé ».

 

LES CONSÉQUENCES DE LA LOI HANDICAP

 

La loi du 11 février 2005, dite loi « Handicap », a introduit d'importants changements. Ainsi, deux nouvelles aides financières ont été mises en place une « garantie de ressources des personnes handicapées (GRPH) » et une « majoration pour la vie autonome (MVA) ». La première, versée mensuellement depuis juillet 2005 aux personnes handicapées qui ne peuvent pas travailler, est cumulable avec une allocation aux adultes handicapés à taux plein. La seconde est attribuée mensuellement depuis juillet 2005 aux personnes handicapées qui ont fait le choix de vivre dans un logement indépendant, afin de leur permettre de faire face à des dépenses supplémentaires, du fait des aménagements que cela implique. Cette prestation remplace le complément AAH. La loi a également créé à compter du 1er janvier 2006 un « droit à compensation des conséquences du handicap ». Ce droit couvre des besoins très divers, comme la prise en charge des heures d'auxiliaire de vie ou la rémunération des aidants familiaux. Par ailleurs, la loi institue les maisons départementales des personnes handicapées qui dispenseront à partir de janvier 2006 des informations pratiques et renseigneront sur les démarches à effectuer.

 

 

Allocation aux adultes handicapés

 

Elle garantit aux personnes handicapées un revenu minimum mensuel et automatiquement le bénéfice de l'assurance‑maladie‑maternité gratuite. Elle est attribuée à partir d'un certain taux d'incapacité, sous réserve de remplir des conditions de résidence, d'âge et de ressources.

 

Depuis le je janvier 2006, la demande d'attribution de VAAH, accompagnée de toutes les pièces justificatives, est à adresser ou déposer à la maison départementale des personnes handicapées. Celle‑ci transmet le dossier, dans les meilleurs délais, à la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH), qui remplace la Cotorep, pour l'examen des conditions techniques d'attribution de VAA H (évaluation de l'incapacité), et à l'organisme payeur (caisse d'allocations familiales ou Mutualité sociale agricole) pour l'examen des conditions administratives (conditions de résidence, d'âge et de ressources).

 

Le silence de la C DAP H (qui a succédé à la Cotorep au 1" janvier 2006) pendant plus de quatre mois à compter du dépôt de la demande vaut décision de rejet. De même, le silence gardé par la Caf ou la M SA pendant plus d'un mois à compter de la date de la décision de la commission vaut décision de rejet.

 

L'AAH est attribuée pour une période de un à cinq ans, renouvelable. Cependant, les personnes dont le taux d'incapacité est d'au moins 80 0/. et dont le handicap n'est pas susceptible d'amélioration peuvent se voir attribuer l'allocation pour une durée plus longue, dans la limite de dix ans.

 

Revenu minimum d'insertion (RMI)

 

Il garantit aux personnes démunies un minimum de ressources, sous réserve qu'elles remplissent des conditions de résidence, d'âge et de ressources. Le R MI donne droit à la couverture maladie universelle (CM U) et à la couverture complémentaire, qui assurent une prise en charge totale des frais médicaux et d'hospitalisation. L'allocataire bénéficie aussi de l'exonération de la taxe d'habitation, et de la réduction sociale téléphonique.

 

Formalités : La demande doit être effectuée auprès de son assistante sociale, au service social de sa mairie ou par l'intermédiaire d'une association agréée.

 

Pièces à fournir : 

en originaux ou photocopies lisibles :

 

le formulaire de demande de RMI (Cerfa n' 12325*01);

 

si le demandeur est domicilié auprès d'un organisme agréé, l'attestation de l'organisme;

 

si le demandeur est travailleur saisonnier, la déclaration de revenus de l'année civile précédant la demande;

 

si le demandeur touche une pension de vieillesse, d'invalidité ou une rente d'accident du travail, la dernière attestation de paiement.

 

Il doit également remplir le formulaire Cerfa no 60‑3819 s'il était travailleur indépendant, ou le formulaire Cerfa no 60‑3820, s'il était exploitant agricole.

 

Après le versement des trois premières mensualités, tous les trois mois, la Caf lui adresse une déclaration destinée à connaître ses ressources et à recalculer son allocation.

 

VIE COMMUNE

 

L'évolution de la vie dans la société a conduit les institutions à faciliter la preuve de la vie commune et à garantir des droits en contrepartie des devoirs pour chacun des membres de l'union.

 

Certificat de vie commune (ou de concubinage)

 

Il est parfois demandé, par la Sécurité sociale ou lors de la constitution d'un dossier de demande de logement, de prêt, de carte de réduction de transport, etc. Il devrait être remplacé par une simple déclaration sur l'honneur de l'usager, qui lui sera opposable de plein droit.

 

Les mairies ne sont pas obligées de délivrer un certificat de vie commune. S'il se voit opposer un refus d'en établir un, l'intéressé peut rédiger une déclaration sur l'honneur signée par lui‑même et son compagnon, ou sa compagne, et deux témoins. La légalisation des signatures est nécessaire. On peut s'adresser à un notaire.

 

  Coût :Gratuit.

 

Délai d'obtention : Rapide (dans la journée ou en 48 heures).

 

Formalités : Il faut s'adresser à la mai­rie du domicile. Les démarches peuvent varier d'une mairie à l'autre. En principe, il faut se présenter avec son compagnon (ou sa compagne). Certaines mairies demandent aussi la présence de deux témoins majeurs de nationalité française (qui ne soient pas de la famille des intéressés).

 

Pièces à fournir :

 ‑ La carte nationale d'identité de chaque concubin. 

‑ Des justificatifs de leur situation et de leur domicile (bail de location établi aux deux noms, facture EDF, etc.).

 

Le pacte civil de solidarité (Pacs)

 

Le pacte civil de solidarité est un contrat conclu entre deux personnes, de sexe différent ou de même sexe, dans le but d'organiser leur vie commune. Il comporte des obligations mais confère également un certain nombre de droits en matière de fiscalité, de protection sociale, de droit au travail et de logement.

 

Les personnes qui concluent un Pacs doivent se présenter en personne au greffe du tribunal d'instance dans le ressort duquel elles fixent leur résidence commune. Elles doivent remettre une convention écrite en double exemplaire. Il n'existe pas de modèle : cette convention peut simplement faire référence à la loi instituant le Pacs et préciser les modalités de l'aide matérielle à laquelle les partenaires seront tenus.

 

Pièces à fournir :

Chacun doit présenter

 

une pièce d'identité (carte nationale d'identité, passeport... );

 

‑ la copie intégrale ou un extrait de son acte de naissance avec filiation ;

 

une attestation sur l'honneur qu'il n'a pas de liens de parenté ou d'alliance avec l'autre partenaire empêchant la conclusion d'un Pacs ;

 

‑ un certificat récent délivré par le tribunal d'instance de son lieu de naissance (du tribunal de grande instance de Paris pour les signataires nés à l'étranger) attestant qu'il n'est pas lié par un Pacs avec une autre personne ;

 

une attestation sur l'honneur indiquant que la résidence commune sera dans le ressort du tribunal d'instance où la déclaration conjointe est effectuée ;

 

un certificat de coutume s'il est né à l'étranger. En cas de divorce, il faut présenter la copie intégrale ou un extrait avec filiation de l'acte de mariage. En cas de veuvage, une copie intégrale ou un extrait avec filiation de l'acte de naissance du conjoint décédé. Dans ces deux cas on peut présenter le livret de famille correspondant à chacune des anciennes unions.