La
face cachée des risques électriques
Sous-estimés
par manque d’outils statistiques et de données
disponibles, les accidents d’origine électrique
demeurent assez méconnus quant à leur origine. Forte de
ce constat, Promotelec publie les résultats d'une vaste étude
très concrète et lance un outil de sensibilisation à
destination des particuliers.
Une étude
approfondie pour cerner les risques
À partir de 5
000 rapports issus des diagnostics
Confiance Sécurité parmi les plus
récents, Promotelec a réalisé une étude
approfondie destinée à mieux cerner l’origine
réelle des risques d’origine électrique.
«Ce
qui est particulièrement intéressant dans l’étude
que nous avons menée, c’est qu’elle est la
première à aller aussi loin dans l’analyse de la
face cachée des risques électriques», souligne
Olivier Jourdan, responsable du service Expertise et Développement
de Promotelec. Équitablement réparti, l’échantillon
étudié est représentatif du parc électrique
national à risque. Chacun des diagnostics étudiés
passe au crible 53 points de contrôle, résumés en
21 points clés, avec une référence systématique
aux cinq exigences fondamentales formulées par le Conseil
national de la consommation (voir encadré). L’ensemble
de l’installation électrique est donc évalué
de façon précise.
Type de logement |
Rénovation de l’installation |
Âge du bâtiment |
Maison individuelle :
47,2 % |
Installation d’origine :
35,7 % |
antérieur à 1972 :
68,6 % |
- Les
résultats, au global
Au global, l’étude
fait apparaître que 99 % des logements analysés
présentent au moins une anomalie.
- Les
anomalies rencontrées concernent :
- à 88,6
% les locaux contenant une baignoire ou une douche,
- à
79,6 % le réseau de terre,
- à 74,9 % le tableau
électrique,
- à 74,2 % les matériels
proscrits
- à 25,5 % la protection différentielle
-
à 18,7 % l’appareil général de commande et
de protection (AGCP).
- Les résultats, par
types d’anomalies
Anomalies
dans les locaux contenant une baignoire ou une douche
-
Absence de liaison équipotentielle supplémentaire (LES)
: 70,7 %
- Non-respect des volumes réglementés :
54,4 %
Anomalies
concernant le réseau de terre
- Absence ou
non-continuité électrique d’éléments
constituant le réseau de terre : 76,9 %
- Prise de
terre de résistance incorrecte ou douteuse : 33,3
%
- Canalisation d’eau ou de gaz utilisée comme
conducteur de protection : 12 %
Anomalies
concernant le tableau électrique
- Calibre des
dispositifs de protection inadaptés à la section des
conducteurs : 52,5 %
- Tableau de répartition en
mauvais état et/ou inaccessible : 43,7 %
- Absence de
circuits spécialisés et repérés : 42,1
%
- Non-protection par un fusible ou un disjoncteur : 25,4
%
- Utilisation incorrecte du circuit 32 A : 9,8
%
Anomalies
concernant la protection différentielle
- Appareillage
: 51,2 %
- Prises de courant : 38,6 %
- Conducteurs
et câbles : 34,4 %
- Conduits et goulottes : 21,1
%
Anomalies
du type “matériels proscrits”
- Pas
d’autre différentiel que le disjoncteur de branchement*
: 56,5 %
- Mesure d’isolement incorrecte : 13,5
%
- Fonctionnement incorrect des dispositifs différentiels
: 13,2 %
- AGCP non différentiel et dispositions
associées insuffisantes : 1,9 %
* Ce n’est
en théorie pas une anomalie. Cependant, la mise en oeuvre de
dispositifs différentiels 30 mA est vivement
recommandée.
Anomalies
concernant l’AGCP
- Inaccessibilité : 12,8
%
- Anomalie de localisation : 10,9 %
- Absence : 2,1
%