Un langage efficace
Un langage simple
Un
langage simple, avec des phrases courtes, est toujours plus
efficace.
Une phrase courte est une phrase d’environ douze
mots. Elle a un sujet, un verbe et un complément. Un langage
simple est un langage compris par tous, même par les
non-initiés.
Un langage juste
Le
langage est à l’image de ce que nous sommes et vice et
versa…
En modifiant notre langage et en utilisant des
formules « plus efficace » nous renforçons notre
impact.
Nous avons trop tendance à utiliser des formules
qui nous suggèrent à nous-mêmes (autosuggestion)
l’échec ou nous rabaisse.
13 Propositions
Dire JE (ou NOUS) et parler à TU (ou VOUS).
Supprimer ON,
pronom impersonnel et non-engageant.
Supprimer MAIS et remplacer éventuellement par ET
«
je suis d’accord et je … ».
S’engager / être dans l’action
Supprimer JE
PENSE : Parler le language de l'action et de
l'affirmation.
Remplacer : « je pense que je peux le faire…
» par « je vais le faire ».
Penser pour soi, pas pour les autres! Faire attention aux
préjugés.
Dire « Etes-vous OK ? »
plutôt que : « je pense que tout le monde est d’accord.
».
Parler de façon positive, éviter la double
négation.
Ex : « Je ne peux pas ne pas le faire »
= je vais le faire.
Ou « C’est pas mal » =
c’est bien.
Faire attention au conditionnel.
Ex : « Tu vas y arriver »
plutôt que : « Tu devrais y arriver.. ».
Supprimer : « Je vais essayer de… ».
Dire : «
Je peux le faire » plutôt que :. « Je vais essayer
de le faire. ».
Utiliser : « Savez-vous que… », « Etes-vous
d’accord pour … »
plutôt que : «
Comme vous le savez tous… ».
Supprimer : «
Inutile de préciser que… » Soit je précise.
Soit
je ne dis rien.
Considérer que les choses sont modifiables. Il n’y a
pas de fatalité.
Je peux décider.
Supprimer : «
C’est comme ça… », « D’habitude…
», « C’est écrit… ».
Ne pas utiliser les mots PROBLEME / SOUCIS / RISQUE.
Utiliser les
mots CHALLENGE / DEFIS.
Ex : « Voilà un vrai
challenge » plutôt que « Ca va être un
problème »
Investir du temps plutôt que : passer du temps / perdre du
temps
Ex : « J’investis du temps pour répondre
au mail… ».
Dire : « Je suis content / ravi » plutôt que : «
Il faut que… »
Ex : « Je prends en charge le
dossier » ou « Je suis ravi de prendre le dossier »
plutôt que : « Il faut que je me charge du dossier.. ».
Dire « quand » au lieu de « si ».
Ex : «
Quand vas-tu… » plutôt que « Je me
demandais si tu pouvais… »
Formule de rhétorique
Rhétoriques
« Art de bien parler ; technique de la mise en œuvre des moyens d’expression… » Petit Robert. Dictionnaire de la langue française.
La rhétorique est un art, elle peut servir votre discours et renforcer votre impact.
Attention la rhétorique est aussi un outil de manipulation, une communication juste et vraie ne manipule pas !
Quelques
figures de rhétoriques :
(Références
aux définissons du Petit Robert)
Syllogisme
:
Raisonnement de base en trois parties proches d’une
évidence.
« Les tableaux de maîtres se vendent
cher.
C’est un tableau de maître.
Il se vendra
cher. »
Ellipse
:
Raisonnement raccourci asséné comme une
vérité.
« Quand on est fort dans sa tête,
on gagne. »
Paradoxe
:
Il a vocation à surprendre
« Méfiez
vous des petits. »
Sophisme
:
Raisonnement faux et apparemment logique
«
Notre entreprise paye bien, et comme l’argent fait le bonheur,
vous serez heureux chez nous. »
La
réticence :
Omission volontaire, ne pas dire et
impliquer l’autre comme un complice.
« …vous
voyez très bien ce que je veux dire. »
« …,
ne faîtes pas semblant de ne pas comprendre. »
Le
Chiasme
Croisement des termes
« Il faut manger
pour vivre et non pas vivre pour manger. »
La
prolepse
Prévient l’objection en la réfutant
d’avance.
« Je ne suis pas d’accord, parce que
personne ne peut l’être. »
Le
dilemme :
Raisonnement qui contient deux alternatives
impliquant un choix impossible et arrivant à une même
conclusion.
« Vous êtes bêtes ou vous le faites
exprès ? »
La
litote :
Elle permet d’atténuer (avec ou
sans humour)
« Ce n’est pas mauvais. » «
Ce n’est pas rien. »
La
métaphore
Elle transfère le sens par
substitution analogique.
« Je vais l’écraser
comme une punaise. »
La voix
Le timbre
Selon
les individus, le timbre de voix sera très différent.
Le timbre, tout comme les empreintes digitales, est propre à
chacun et ne varie pas. Il est très utile à un orateur
de bien placer sa voix, c'est-à-dire, entre autres, de bien la
timbrer.
Au-delà du timbre, la voix se caractérise
aussi par :
1/ L'intensité :
C'est le niveau sonore de la voix. Il faut adapter ce niveau à la taille de l'espace, à la disposition du public, et au nombre de personnes présentes.
2/ L'intonation :
C'est
le mouvement mélodique de la voix, caractérisé
par des variations de hauteur. Comme en musique, il faut trouver sa
partition et jouer sur des notes différentes.
Il
est nécessaire de varier ses intonations afin de capter
l'attention de l'auditoire.
Personne n'imagine un morceau musical sur une seule et même note.
3/ Le débit :
C'est le nombre de mots à la minute.
Attention, la plupart des orateurs parlent trop vite.
Entraînez-vous à étirer le temps de votre intervention : 20 % en plus et vous allez gagner en impact.
Pour cela :
Il faut respirer entre les phrases, dans les phrases et faire des pauses pour reprendre votre souffle
... Et laisser le public respirer lui aussi.
Comme en musique, le silence s'inscrit dans la partition.
Attention, le trac provoque souvent une accélération du débit, il faut être vigilant sur ce point.
Le phrasé
LA DICTION
C'est
la prononciation correcte des consonnes, des syllabes et des
diphtongues.
Chaque phrase doit exister du début à
la fin : de son attaque à sa finale, en passant par toutes les
syllabes intermédiaires.
L'entraînement régulier avec des phrases adéquates permet de muscler la langue et les lèvres et de renforcer son impact grâce à une diction précise.
LE RYTHME
Les changements de rythme donnent à la prise de parole sa musicalité et évitent la monotonie. Il faut varier les rythmes pour donner de la vie à sa prestation.
Plusieurs leviers existent pour influer sur le rythme :
1/ La ponctuation :
La ponctuation du langage parlé n'a rien à voir avec la ponctuation de l'écrit.
Vous pouvez vous arrêter où vous voulez dans une phrase.
Cela permet de renforcer l'écoute et de donner du poids à certains mots ou à certaines idées. Prendre du temps avant un mot, après un mot, ou avant et après un mot, permet de lui donner plus de force.
2/ La modulation :
Le ton de la voix varie en prenant appui sur certaines syllabes, certaines diphtongues, et sur certains mots. Un autre moyen de mettre en valeur certains mots, c'est la scansion : renforcer vocalement un mot (ou une idée).
3/ L'utilisation du silence :
Il souligne les changements de rythmes. Il permet à vous, comme au public, de respirer. Il vous permet de regarder l'auditoire et de vous appuyer sur lui, ce qui à pour effet de renforcer encore votre impact.
Le silence paraît toujours plus long à l'orateur qu'à celui qui l'écoute. Prenez votre temps.
LA REPETITION
Voilà
encore un moyen de renforcer l'impact d'un mot ou d'une
phrase.
Répéter un mot, ou un bloc de mots, c'est le
mettre en avant, pour le souligner.
La répétition met en évidence l'importance de ce qu'il représente, c'est un moyen de préciser votre intention. De plus, la répétition favorise la mémorisation.
Regard et visage
Le visage est mobile et doit le rester, il traduit vos émotions et chacun sait que l'émotion est le sel de la parole.
Le sourire est un signe d'ouverture et de disponibilité envers votre assistance. Il est un bon moyen de gagner la bienveillance du public.
LE REGARD
Le regard est essentiel. Il permet de maintenir l'attention de l'auditoire et de vous appuyer sur lui. Il vous permet de percevoir les réactions du public et de les utiliser. Il oblige à faire des poses et à se détacher de ses notes.
Lors d'une prise de parole en public, il faut regarder tout le monde et ne pas se limiter à "balayer" du regard. Gardez le balai pour la poussière !
Comme pour un sportif, la prise de parole nécessite de s'entraîner et de se préparer.
Les gestes
Généralités
:
Notre
gestuelle est le révélateur de notre état de
communicant.
Les gestes parasites : ils n'ont rien à voir
avec le contenu. Ils sont le signe d'une émotivité ou
d'un manque d'engagement
Les gestes «fermés» :
ils sont dirigés vers soi ou en « auto-contact ».
Ils ne peuvent convaincre et servent uniquement à se
rassurer.
Les gestes «ouverts» : ils accompagnent
votre message et soulignent certains points. Ce sont des gestes de
partage et d'engagement, tournés vers les autres .
Le geste peut être :
- Rond : signe de prise en charge et de souplesse.
- Sec ou saccadé : signe de fermeté ou d'assurance.
Le geste doit être haut, c'est-à-dire au-dessus du coude. En dessous du coude, il révèle un manque d'assurance.
Les gestes ne doivent pas être retenus ; ils traduisent votre assurance et votre désir de communiquer. Chaque geste doit être assumé, il faut aller au bout du geste. Décoller les coudes du corps permet de renforcer l'amplitude des gestes.
LE SOURIRE
Le sourire pour Soi : le corps starter de l'émotion, vous pouvez décider de votre humeur, choisissez d'être gai.
Le sourire pour le public : l'humeur possède la particularité de déteindre sur votre interlocuteur, vous l'avez sûrement constaté, et cela s'appelle l'empathie. Profitez-en pour lui insuffler une humeur positive. Il n'en sera que mieux disposé à votre égard.
Comme toute émotion, le sourire à besoin d'être
respiré et se construit plus particulièrement sur
l'expiration. Soupirez d'aise et souriez.
Souriez vous êtes
filmé !
PRENDRE LE TEMPS RENFORCE SON IMPACT
Il existe deux leviers pour prendre son temps : le silence et le débit.
Voici les outils pour faire jouer ces leviers :
Le Silence :
Respirer
Regarder
Faire des gestes
Occuper l’espace
Le débit :
Articuler (donner de la valeur à ce qui est dit)
Faire des gestes en parlant (permet de se freiner)
Regarder votre public les yeux dans les yeux
Scander les mots ou idées importantes
Répéter ce qui doit être souligné
LA POSITION DU CORPS
Travailler l'assurance nécessite de se
redresser, de relever la tête, de tenir le regard et d'ouvrir
le corps.
(corps
starter de l'émotion)
Pour ne pas être déstabilisé, soyez stable
sur vos appuis, soyez grand, soyez ouvert.
Pieds écartés
à la largeur des hanches et effectuez une légère
bascule du bassin vers l'avant, comme dans les arts martiaux.
Attitude de Porter
Les attitudes dangereuses qui nuisent à l'éclosion du discours authentique (cf. J. Porter) :
5 attitudes” négatives “
1/ Evaluation
négative: « C’est nul ce que tu dis.». Elle le rabaisse.
positive : elle peut conditionner la personne dans un système de soumission (attention si c’est une attitude répétée)
2/
Interprétation (je pense à la place de l’autre)
interprétation négative : peut conduire au blocage
interprétation positive : nous comprenons trop bien la personne, ce qui risque de la bloquer encore plus, car crée une soumission (l'autre en connaît trop), une relation de dépendance.
3/
Support
Ex : « J’ai des soucis en ce moment », réponse « t’es pas le seul »
noyer l’autre, le mettre dans une masse
n’ajoute rien et dévalorise
4/
Décision
Ex : « Moi à ta place, je… »
5/
Enquête
le questionnement systématique
Une attitude positive :
1/ Empathie
La bonne communication
J’accepte l’autre dans l’état dans lequel il est .
Considérer que l’autre a (sa) raison .
Je ne l’évalue pas.
TRANSPARENT
Chaque transparent est « autonome » et sa mise en page aérée permet une lecture rapide.
Votre transparent commence par un titre qui tient en une phrase. Ce titre est le message essentiel à retenir par votre public.
L’essentiel est dit dans les premières lignes, et le texte est structuré autour « d’idées forces » et de points clés. Les informations vont de la plus utile à la moins utile.
Le texte est écrit en minuscule avec une couleur foncée sur un fond clair !
Vous trouverez des conseils pour rédiger sur www.communicationecrite.com
Prenez exemple sur la mise en page d’un journal.
Titre, accroche, sous titre et paragraphe.
Ecouter
Écouter, c'est se rendre disponible physiquement, intellectuellement et affectivement pour percevoir par tous ses sens les informations dites et non dites par l'interlocuteur dans un esprit de bienveillance véhiculé par sa propre attitude.
Le regard prouve l’écoute et aide à écouter.
Pour l’autre : il faut aider l’autre à parler et l’accompagner dans sa parole, le travail de l’écoute est comme un travail d’accouchement.
«
Celui qui parle sème…celui qui écoute récolte
»
Proverbe persan
1. L’outil le plus classique est la question
Elle
est utile et elle a sa limite
L'autre peut se fermer
(attitude d’enquête).
Nous oublions d'écouter,nous
conditionnons une logique de réponse de l'autre, ce qui peut
mener à un entonnoir.
2.
D’autres outils existent : le questionnement sans question
Reprendre la phrase : répéter (tout ou la fin).
Le silence (se taire pour attirer la parole de l’autre).
Geste régulateur (ex : acquiescement de la tête).
Sons régulateurs (onomatopée).
Reformuler ? validation.
Reformuler le sentiment.
APPROCHE POUR PREPARER UN EVENEMENT IMPORTANT
1°) La visualisation
Elle s'utilise de deux manières
:
Premièrement, se visualiser en train de faire une prise
de parole brillante, dans le lieu et face au public prévu.
Comme au cinéma vous devenez l'acteur d'un film à
succès !
Deuxièmement : visualiser des images
personnelles qui vous mettent dans un état positif, agréable
et disponible.
2°) L'auto-motivation :
La
méthode Coué et la pensée
positive ont fait leur preuve. N'en minimisez pas les résultats.
A consommer sans modération, abus conseillé !
3°)
Le corps starter de l'émotion
Développée
par le Studio Pygmalion pour le training de comédiens
professionnel, cette approche a fait ses preuves : vous pouvez par le
corps créer des émotions positives pour aborder la
prise de parole.
EXTERIORISER LES EMOTIONS
Extérioriser vos émotions diminuera de beaucoup le
risque de vous laisser déborder par votre émotivité
et de perdre vos moyens ( le
corps starter de l'émotion).
De plus, vous y
gagnerez en capital "sympathie" parce que vous
"humaniserez"votre intervention.
Instinctivement les
gens se sentiront plus proches de vous.
Votre message convaincra
parce que vous vous y serez investi émotionnellement.
Votre public ressent des émotions, quelle émotion
souhaitez-vous véhiculer ?
Il faut la prévoir et la
travailler.
Face à l'objection
1 / Accuser réception par un silence et un regard.
2 / Questionner avec ou sans question (cf. le questionnement sans question).
3/ Reformuler pour comprendre l’objection.
4/
Démasquer
les fausses barbes, une objection peut en cacher une autre :
«
Quoi d’autre ? » - « Et à part ça ?
».
5 / Répondre à l’objection.
6 / Vérifier que la réponse convient.
Faire part d'un besoin
D’après
un modèle de la communication non violente.
Le principe est de dire « je » et d’éviter le « tu » qui tue.
Le contexte, les faits : « Quand …(description)...».
J’exprime mon sentiment : « Je me sens ...».
J’exprime mon besoin : « Parce que j’aurais aimé (j’ai besoin)… ».
Je veux / je souhaite que… : « Est-ce que tu serais d’accord pour… ».
Faire passer un message délicat
« Tu as mauvaise haleine ! »
Il est toujours difficile de dire à quelqu’un quelque chose qui pourrait le blesser. Ne pas lui dire c’est nier son problème et ne pas lui permettre d’en prendre conscience.
Lui
dire c’est l’aider à changer et le tourner vers
des solutions.
Nous vous proposons un process
simple en six étapes.
Regarder l’autre dans les yeux
avec bienveillance, puis dérouler la procédure:
1/
Nommer
Contexte : « Jean-Pierre, j'ai souhaité te voir ce matin parce que j’ai une chose importante à te dire ».
2/ Rassurer
Exprimer
un signe de reconnaissance fort (j’apprécie ton travail)
:
« Ce que je vais te dire ne remet pas en cause ton travail
».
3/ S’attribuer
Dire
je, moi, mon problème :
« J’ai un problème
»
4/ Dire les faits
« Tu as une haleine qui me gêne.».
5/ Questionner
« En es-tu conscient ?» Oui - Non
6/ Solutions
Proposer plusieurs options.
7/ Le pieux mensonge (en option)
« Ca m’est aussi arrivé et j’ai résolu mon problème par...».
Une
situation émotionnelle
Un
collaborateur vous téléphone pour vous annoncer le
décès d’un proche. Il est très affecté
et ne viendra pas travailler quelques jours.
1 / Ecouter jusqu’au bout.
Accuser
réception – Reformuler le sentiment
« Toute mes
condoléances, je comprends que tu sois particulièrement
affecté».
2
/ Rassurer
« Ne t’inquiètes pas, fait
ce que tu as à faire et tiens- moi au courant ».
3
/ S’engager
« Je me renseigne auprès
de la DRH sur tes droits ».
4
/ Soutenir
« Je te soulage du dossier… ».
5
/ Se rendre disponible
« Je suis à ta
disposition si tu as besoin de quoi que ce soit ».
Une situation qui perdure
Un collaborateur est confronté à une situation
personnelle grave qui nuit à sa mission.
Exemple : divorce
en cours, avec la charge des enfants et pas de solutions de garde
pratique.
1
/ Faire part des faits
« Depuis 10 jours, vous êtes
systématiquement en retard ».
2
/ Questionner
« Que se passe-t-il ? ».
3
/ Ecouter jusqu’au bout
Il apportera sans doute des
réponses à vos attentes.
4
/ Accuser réception – Comprendre et reconnaître le
problème personnel
« Je conçois que
cela soit difficile pour vous et je vous souhaite que cela s’arrange
rapidement ».
5
/ Interroger et responsabiliser
« Dans combien de
temps pensez-vous régler cette difficulté ? ».
6
/ Recadrer et repositionner
« Nous sommes d’accords
qu’à partir de … vous aurez fait le nécessaire
pour être disponible pour votre mission dans l’entreprise
».
UN MESSAGE EXPRIME L’ESSENTIEL POUR VOUS
Votre message exprime ce qui est essentiel pour vous, ce que le public doit retenir.
Ce qui doit rester après votre intervention doit pouvoir se résumer en une phrase.
Exemple : « Hier, j’ai vu un film .»
Votre objectif : c’est ce que vous attendez que votre public fasse. Cette attente doit pouvoir se traduire pour le public en une action précise qui doit pouvoir s’exprimer par un verbe d’action.
Dans notre exemple : aller voir le film ou ne pas y aller.
Votre intention est la traduction de votre investissement dans le message. Elle désigne ce que vous ressentez, c’est votre point de vue. Elle fait naitre un ressenti chez votre public.
Dans notre exemple : plaisir ou dégoût induisent un désir ou un rejet de votre public.
Il ira (ou n'ira pas) voir ce film si votre intention est claire.
Seule une intention claire permet d’atteindre l’objectif.
Définissez clairement votre M.O.I. (Message, Objectif,
Intention)
Dans le doute, vous pouvez verbaliser votre M.O.I. comme un process de communication :
Dites votre message « Hier, j’ai vu un film. »,
puis
« mon intention, c’est de vous faire partager mon plaisir
»
et ajouter « mon souhait (objectif), c’est que
vous alliez voir ce film.»
VOUS COMMUNIQUEZ POUR TROIS RAISONS
Vous communiquez pour trois raisons: faire savoir, faire comprendre, faire partager.
Structurez votre discours à l'aide d'un message essentiel et de quatre à six sous messages, en les hiérarchisant. L’essentiel est dit au début.
Commencez par des faits, puis donnez votre opinion. Faites part de vos sentiments et tirez-en les conséquences. Validez ce que vous attendez de votre public et tirez-en une conclusion tournée vers l’avenir.
LA DECONTRACTION
Votre attitude physique générale, vos mains, ou d'éventuels tics nerveux, sont autant de signaux que perçoit votre interlocuteur et qui le renseignent à votre insu.
Plus votre corps sera libre, plus votre parole coulera avec aisance
Comme un sportif, travaillez la détente du corps pour le
rendre disponible et plus fort.
Une méthode simple :
contractez une partie du corps puis relâchez progressivement la
tension, faites le pour les muscles du visage et jusqu'au bout des
orteils, petit bout par petit bout.
Plus forte sera la tension
plus forte sera la détente ! (commencez doucement)
LA RESPIRATION
Elle
détermine la bonne émission de la voix.
Elle permet
la détente musculaire et nerveuse.
Elle est nécessaire
pour vivre… Et faire vivre son discours !
Il y a trois grands types de respirations :
1/ Claviculaire :
Gonflement de la cage thoracique et élévation des épaules. C'est la respiration dite "haute", celle que nous utilisons quand on nous dit de respirer « à fond » chez le médecin. Elle peut bloquer la voix et générer du stress.
2/ Thoracique :
Ouverture de la cage thoracique par l’élargissement des côtes et le gonflement de la poitrine.
C'est la respiration la plus connue, utilisée par la plupart des sportifs amateurs.
3/ Abdominale :
Entraînez-vous,
c 'est la bonne !
Abaisser le diaphragme et détendre les
muscles abdominaux.
Cette respiration se découvre
facilement si l'on s’allonge sur le dos en plaçant une
main sur le ventre. Lors de l’inspiration : la main est
soulevée, le ventre se gonfle, puis se creuse à
l’expiration.
C'est la respiration idéale pour la
voix chantée et parlée. Elle permet en plus de gérer
le stress.
LE TRAC
Sarah Bernhardt recevant une élève comédienne
:
Mon petit, lui dit-elle, avez-vous le trac ?
- Non, Madame,
répondit la jeune fille étonnée.
-
Rassurez-vous, cela viendra avec le talent.
C'est la prise de
conscience d'un enjeu qui engendre le trac et la prise de parole en
est un : il faut convaincre, s'exprimer clairement, séduire,
sans quoi la teneur du propos, aussi intéressant soit-il,
n'atteindra pas l'auditoire; dans le jargon des artistes : ne passera
pas la rampe .
Le Trac source d'énergie : un trac bien négocié
est un trac utile. Il mobilise l'énergie dont on a besoin pour
faire face à une situation inhabituelle ou déstabilisante,
il permet le passage à l'acte de la prise de parole qui,
lui-même, fait disparaître le trac.
La Respiration, la
décontraction et les autres points abordés sur ce site
aident à bien utiliser l'énergie libérée
par le trac.
La PNL
La programmation neurolinguistique, plus connue sous le nom de PNL, a été développée par deux Californiens dans les années 1970 : le linguiste John GRINER et le mathématicien Richard BANDLER.
Résumé du concept :
« Programmation » : tels des ordinateurs, nous sommes programmés avec des séquences qui se reproduisent et qui régissent nos modes de fonctionnement. La PNL a pour objectif de diversifier et de rendre plus efficace nos programmes.
« Neuro » correspond à nos modes de perception sensorielle et classifie nos émissions et réceptions via nos cinq sens : la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat et le goût.
« Linguistique » correspond à la manière d’utiliser nos sens dans le langage. Ex : « J’entends ce que tu dis. », « Je vois une solution possible. », « Nous touchons au but. »…
Les outils de la PNL permettent d’établir une meilleure communication en comprenant notre propre mode de fonctionnement et celui de notre interlocuteur.
Outil(s) de la méthode :
Le repérage : il permet de déterminer quel est le canal sensoriel dominant chez l’interlocuteur.
La synchronisation : elle permet d’opter pour le même canal sensoriel que l’interlocuteur et de s’adapter également à son expression non-verbale.
L’ancrage
: nous avons tous des (cadres de ?) références et nos
évènements positifs ou négatifs sont «
ancrés » en nous par des mots, des images, des
gestes.
Ce sont les « ancres » qui facilitent une «
re-programmation ».
Palo Alto
L’école de Palo Alto désigne un groupe d’hommes qui ont travaillé ensemble autour de théorie de la communication et de la relation entre les individus.
L’initiateur de ce travail et père de cette école est Grégory BATSON, zoologue, anthropologue et ethnologue. Il a été influencé par les mathématiciens, pères de la « cybernétique », Norbert WIERNER et John Von NEUMAN, et également par Ludwig Von BERTALAUFFY, biologiste qui a élaboré la « théorie des systèmes ».
Bertrand RUSSEL, père de la « théorie des types logiques », et Milton ERIKSON, initiateur d’un langage et d’une approche hypnotique en thérapie, ont aussi influencé son travail.
C’est
le mélange des genres qui a fait toute la force de l’école
de Palo Alto et qui a apporté un renouveau dans la vision de
la communication.
L’une de ces originalités majeures
est l’utilisation de l’approche systémique dans le
domaine des relations humaines.
Postulat
de départ :
« Il est
impossible de ne pas communiquer »
La communication est liée au comportement des individus. Il n’y a pas de « non-comportement » (le silence et l’inaction sont un comportement) par conséquent la communication est permanente.
Quatre
grands principes :
1°/ Deux niveaux de sens dans un message :
L’information, ou le contenu, c’est ce qui est dit.
La relation entre les individus.
Ex : Je m’approche d’une jeune femme pour lui demander mon chemin (contenu). Ce n’est pas un hasard si je l’ai choisie plutôt que le monsieur à côté (relation).
Perturbation
possible : confusion entre le contenu et la relation.
Ex
: Il est possible que je me sois dirigé
vers la jeune femme parce qu’elle était la seule
présente sur place pour m’aider. Mais, elle peut me
mettre une claque, pensant que je la drague.
2°/ Dualité dans la communication d’un message :
Deux modes distincts et complémentaires :
Digital :lié au langage et à un code; pour communiquer, il est nécessaire que les interlocuteurs aient un code commun (même langue).
Analogique : gestuelle, mimique et posture; ce mode est plus intuitif et reste compréhensible sans dictionnaire !
Perturbation possible : perte ou absence de congruence entre le verbal et le non-verbal; vous pouvez la détecter chez votre interlocuteur. Cela ne vous arrivera pas si vous dites ce que vous pensez et si vous pensez ce que vous dites !
3°/ La ponctuation des échanges :
C’est la suite des échanges dans une communication, une suite de segments et le regard que chacun porte sur le comportement de l’autre.
Ex : Lui s’enferme dans le bureau parce que sa femme râle; elle râle parce qu’il s’enferme dans son bureau.
Peu importe de savoir qui a raison ou tort, l’important est de comprendre que chacun « ponctue » son échange pour maintenir le système dans cet équilibre.
Chacun fait plus de la même chose, il faut modifier les ponctuations.
Perturbation possible : au premier degré, elle est évidente. Il faut en plus se méfier de la « prédication », ne pas présupposer.
Le mari s’enferme parce qu’il présuppose que sa femme va râler ou la femme râle parce qu’elle présuppose que son mari va s’enfermer. Nous trouvons toujours le moyen de vérifier notre présupposé pour pouvoir dire: « tu vois, je le savais !».
4°/ La Métacommunication :
Métacommuniquer, c’est échanger sur sa propre communication au niveau du contenu ou au niveau de la relation.
Ex : « Si je te dis ça, c’est parce que je t’apprécie. », j’explique et justifie le pourquoi de ma communication. En tapant sur un verre pour obtenir le silence, je « métacommunique » que je souhaite communiquer quelque chose.
Perturbation possible : Ne pas métacommuniquer, ne pas prendre de recul, risque de laisser la communication s’enfermer dans le conflit. Il faut savoir dire : « Il y a quelque chose qui ne va pas. ».
La méthode Gordon
Mise au point par le docteur Thomas Gordon, aux Etats-Unis, dans les années 1950, cette approche se retrouve dans la démarche de la Communication dite non-violente (C.N.V.), et peut faire référence aux besoins de MASLOW.
Résumé du concept :
La méthode est basée sur un postulat simple : celui de la « satisfaction mutuelle des besoins ». En effet, si j’ai un problème que je ne peux pas exprimer, ou si l’autre à un problème non-exprimé, ou que je ne l’écoute pas, nous ne pourrons pas avoir une vraie communication.
Le principe va donc être :
De provoquer la confrontation des besoins. Les besoins peuvent être d’ordre factuel ou d’ordre émotionnel.
D’éviter les « messages à risques » qui sont de douze types : ordre, menace, morale, sermon, conseil, critique, flatterie, apaisement, analyse, jugement, question et ironie.
Outils
de la méthode :
1/ Le « message-Je »
Il s’agit de s’attribuer les choses et de ne plus faire porter à l’autre la seule responsabilité d’un problème.
Nous avons une fâcheuse tendance à utiliser le « message-Tu » ou le « message-Vous ». Ces formulations peuvent être très mal ressenties et envenimer la situation. Ex. « Vous ne devez pas faire comme cela ! », « Tu dois savoir que… », etc.
Le message efficace est celui qui dit « Je », et qui décrit à l’autre notre ressenti. Le process : faire part des faits, puis dire en quoi cela me pose un problème. Ex. : « Le rapport n’a pas été remis à la date prévue, je suis en colère. », plutôt que « Vous n’avez pas fait le nécessaire, décidément, vous m’agacez !»
2/ L’écoute active :
Le concept est qu’il vaut mieux placer le conflit au niveau des besoins qu’au niveau des personnes. C’est l’approche «gagnant-gagnant» ou «win-win».
Pratiquer une écoute « active », c’est entendre et reconnaître les sentiments et les besoins de l’autre, et les lui reformuler.
Ex. : « Je vois que vous êtes en colère. », plutôt que : « Arrêtez de vous énerver. ».
Il s’agit d’accepter l’autre et de le reconnaître dans son intégralité.
L'AT
L’analyse transactionnelle (L’A.T.)
L’analyse transactionnelle : cette théorie est née aux USA grâce aux recherches du Docteur Eric Berne.
Elle part du postulat suivant : nous fonctionnons suivant les trois états de l’homme, ou trois états du Moi « conscient » qui définissent notre personnalité : Parent, Adulte, Enfant (PAE)
Résumé du concept :
L’état
parent :
Il correspond à nos normes sociales et à
nos schémas (ou modèles) de comportement ; de ce point
de vue, il y a les choses qui se font et celles qui ne se font pas.
L’état
parent se subdivise en deux :
Le parent normatif (PNF), ou parent
critique, qui impose, juge, critique, dirige, dévalorise,
etc…
Le parent bienveillant, ou parent nourricier (PNR),
qui aide, prend en charge, protège, voire surprotège,
facilite, etc.
L’état
adulte :
Il correspond à un équilibre entre
les « pulsions » de l’état enfant et les «
normes » de l’état parent. Il y a les choses qui
sont possibles et raisonnables, et celles qui ne le sont pas de façon
objective.
Il analyse, il réfléchit, il demande, il évalue, il pèse le pour et le contre.
L’état
enfant :
Il correspond à nos capacités
intuitives et à notre spontanéité, c’est
l’enfant qui sommeille en chacun de nous. Il y a les choses que
nous aimons et celles que nous n’acceptons pas sans trop savoir
pourquoi.
L’état enfant se subdivise en trois :
L’enfant adapté soumis qui s’adapte et/ou se dévalorise (EAS)
L’enfant adapté rebelle qui prend le contre-pied et se révolte (EA)
L’enfant
libre qui exprime spontanément ses envies et ses
émotions
Avec une subdivision enfant créateur (EA)
et enfant spontané (ES)
Chaque état du Moi a des aspects positifs ou négatif
Positif
Etat
Négatif
Protège et conseille
PNR
Etouffe et contraint
Rappelle les règles
PNF
Dévalorise et sanctionne
Analyse et observe
A
Froid ,distant sans sentiments
Apprend en se préservant
EA
EA
Comprend rapidement
EC
Confond rêve et réalité
Franc et drôle
ES
Incontrôlable et insolent
Principe de base :
Lorsque deux personnes dialoguent, elles le font par l’intermédiaire d’un des trois états du Moi qui s’adresse à l’un des trois états du Moi de l’autre.
Ces échanges portent le nom de « transactions » ; elles sont positives ou négatives.
Il y a des transactions qui sont positives et peu ambiguës, elles sont OK.
Il y a des transactions négatives, floues et ambiguës, elles sont non-OK
Les motivations de MASLOW
Abraham Maslow a défini une hiérarchie des besoins chez chaque individu.
Survie : besoins physiologiques : faim, soif, sommeil, …
Sécurité : besoins de sécurité : protection morale et physique…
Socialisation : besoins de socialisation : amitié, affection, échange…
Estime : besoins d’estime : respect de soi, considération, prestige…
Accomplissement : besoins d’accomplissement : réalisation personnelle…
Résumé du concept :
Ces
besoins constituent la base des motivations des individus, c’est
une réalité qui se retrouve dans la vie
professionnelle.
Ils sont présents, de façon
latente, chez chacun de nous.
Les besoins sont hiérarchisés. Chaque besoin supérieur ne devient conscient que lorsque les besoins inférieurs sont satisfaits.
Dans la communication, la prise en compte des besoins de l’interlocuteur est une façon de le reconnaître.
Par exemple, un individu ne peut se sentir en sécurité (niveau 2) si sa première préoccupation est de trouver à boire et à manger (niveau 1).
Cette pyramide peut également servir dans l'entreprise: ainsi, la performance d'un collaborateur (niveau 5) peut se dégrader si celui-ci ne se sent pas reconnu par son équipe (niveau 3) ou tout simplement si il n'a pas bien dormi ! (niveau 1)
Une
caractéristique intéressante est aussi de noter
ceci:
L’augmentation de situation dans les niveaux élevés
est plus valorisante et mieux mémorisé dans les niveaux
bas.
Nous nous souvenons plus longtemps d’un éloge sur nos résultats ou notre travail (niveau 4) que d'une augmentation de salaire ou d'un changement de siège. (niveau 1)
Utilisation possible avec la méthode GORDON.
Théorie de Jakobson
Cette
théorie est née de la constatation de la différence
qui peut exister entre le message émis et le message
reçu.
Résumé du concept :
Le message est pensé par l’émetteur, puis codé par lui (langage et non-verbal), et finalement exprimé. De son côté, le récepteur le reçoit, le décode et le comprend à sa manière.
Le message passe par un « canal » et est perturbé par des « bruits ». Ces « bruits » peuvent être physiques et psychologiques. Si les « canaux » ne sont pas les mêmes et qu’il y a trop de « bruits », le message ne passe pas et la communication ne s’établit pas.Ex. : « Il écoute d’une oreille distraite. », « Nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde. », « Je lui ai parlé, mais il était ailleurs. »…
Outil(s) de la méthode :
Le
feed-back ou la re-formulation
Re-formulation simple : elle consiste en une simple répétition.
Re-formulation synthétique : elle consiste à résumer le propos.
Re-formulation abusive : elle permet de faire valider son « interprétation ».
Ce travail de re-formulation s’adapte au langage comme à l’état émotionnel. Ex : « Si je comprends bien, tu es en colère. »…
LE SPECTABLE
" Le spectacle c'est Moi " est un concept élaboré
par le Studio Pygmalion.
Donner une bonne image de soi est une
étape décisive, vous êtes le vecteur du
discours.
Votre présence est une valeur ajoutée, ne
vous cachez pas derrière votre texte ou derrière vos
transparents et n'oubliez pas que votre public à rendez vous
avec vous !
Vous devez imposer votre présence et acceptez les regards
qui se posent sur vous.
Avant d'émettre le moindre son et
de vous mouvoir, regardez et laissez-vous regardez.
Avant de
parler prenez le temps de vous assurer que le spectacle c'est vous !
La singularité
Chacun parle en fonction de qui il est. La singularité de l'expression renforce l'impact de la communication orale.
La maîtrise de son corps, de sa voix, de ses gestes et des postures permet de trouver des appuis et de surmonter un éventuel trac .
La maîtrise des situations de communication dépend tout autant d'un savoir-faire (technique), que d'un «savoir-être» (aisance et confiance en soi). Chacun de ces points peut se cultiver grâce à un entraînement régulier et à un travail sur soi.
Réflexion sur affirmation de soi et maîtrise de Soi