CONSEILS EN COMMUNICATION

Un langage efficace

Un langage simple

Un langage simple, avec des phrases courtes, est toujours plus efficace.
Une phrase courte est une phrase d’environ douze mots. Elle a un sujet, un verbe et un complément. Un langage simple est un langage compris par tous, même par les non-initiés.

Un langage juste

Le langage est à l’image de ce que nous sommes et vice et versa…
En modifiant notre langage et en utilisant des formules « plus efficace » nous renforçons notre impact.
Nous avons trop tendance à utiliser des formules qui nous suggèrent à nous-mêmes (autosuggestion) l’échec ou nous rabaisse.

13 Propositions

  1. Dire JE (ou NOUS) et parler à TU (ou VOUS).
    Supprimer ON, pronom impersonnel et non-engageant.

  2. Supprimer MAIS et remplacer éventuellement par ET
    « je suis d’accord et je … ».

  3. S’engager / être dans l’action
    Supprimer JE PENSE : Parler le language de l'action et de l'affirmation.
    Remplacer : « je pense que je peux le faire… » par « je vais le faire ».

  4. Penser pour soi, pas pour les autres! Faire attention aux préjugés.
    Dire « Etes-vous OK ? » plutôt que : « je pense que tout le monde est d’accord. ».

  5. Parler de façon positive, éviter la double négation.
    Ex : « Je ne peux pas ne pas le faire » = je vais le faire.
    Ou « C’est pas mal » = c’est bien.

  6. Faire attention au conditionnel.
    Ex : « Tu vas y arriver » plutôt que : « Tu devrais y arriver.. ».

  7. Supprimer : « Je vais essayer de… ».
    Dire : « Je peux le faire » plutôt que :. « Je vais essayer de le faire. ».

  8. Utiliser : « Savez-vous que… », « Etes-vous d’accord pour … »
    plutôt que : « Comme vous le savez tous… ».
    Supprimer : « Inutile de préciser que… » Soit je précise.
    Soit je ne dis rien.

  9. Considérer que les choses sont modifiables. Il n’y a pas de fatalité.
    Je peux décider.
    Supprimer : « C’est comme ça… », « D’habitude… », « C’est écrit… ».

  10. Ne pas utiliser les mots PROBLEME / SOUCIS / RISQUE.
    Utiliser les mots CHALLENGE / DEFIS.
    Ex : « Voilà un vrai challenge » plutôt que « Ca va être un problème »

  11. Investir du temps plutôt que : passer du temps / perdre du temps
    Ex : « J’investis du temps pour répondre au mail… ».

  12. Dire : « Je suis content / ravi » plutôt que : « Il faut que… »
    Ex : « Je prends en charge le dossier » ou « Je suis ravi de prendre le dossier » plutôt que : « Il faut que je me charge du dossier.. ».

  13. Dire « quand » au lieu de « si ».
    Ex : « Quand vas-tu… » plutôt que « Je me demandais si tu pouvais… »

   Formule de rhétorique

 Rhétoriques

« Art de bien parler ; technique de la mise en œuvre des moyens d’expression… » Petit Robert. Dictionnaire de la langue française.

La rhétorique est un art, elle peut servir votre discours et renforcer votre impact.

Attention la rhétorique est aussi un outil de manipulation, une communication juste et vraie ne manipule pas !


Quelques figures de rhétoriques :
(Références aux définissons du Petit Robert)

Syllogisme :
Raisonnement de base en trois parties proches d’une évidence.
« Les tableaux de maîtres se vendent cher.
C’est un tableau de maître.
Il se vendra cher. »

Ellipse :
Raisonnement raccourci asséné comme une vérité.
« Quand on est fort dans sa tête, on gagne. »

Paradoxe :
Il a vocation à surprendre
« Méfiez vous des petits. »

Sophisme :
Raisonnement faux et apparemment logique
« Notre entreprise paye bien, et comme l’argent fait le bonheur, vous serez heureux chez nous. »

La réticence :
Omission volontaire, ne pas dire et impliquer l’autre comme un complice.
« …vous voyez très bien ce que je veux dire. »
« …, ne faîtes pas semblant de ne pas comprendre. »

Le Chiasme
Croisement des termes
« Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger. »

La prolepse
Prévient l’objection en la réfutant d’avance.
« Je ne suis pas d’accord, parce que personne ne peut l’être. »

Le dilemme :
Raisonnement qui contient deux alternatives impliquant un choix impossible et arrivant à une même conclusion.
« Vous êtes bêtes ou vous le faites exprès ? »

La litote :
Elle permet d’atténuer (avec ou sans humour)
« Ce n’est pas mauvais. » « Ce n’est pas rien. »

La métaphore
Elle transfère le sens par substitution analogique.
« Je vais l’écraser comme une punaise. »

La voix

Le timbre

Selon les individus, le timbre de voix sera très différent.
Le timbre, tout comme les empreintes digitales, est propre à chacun et ne varie pas. Il est très utile à un orateur de bien placer sa voix, c'est-à-dire, entre autres, de bien la timbrer.
Au-delà du timbre, la voix se caractérise aussi par :

1/ L'intensité :

C'est le niveau sonore de la voix. Il faut adapter ce niveau à la taille de l'espace, à la disposition du public, et au nombre de personnes présentes.

2/ L'intonation :


C'est le mouvement mélodique de la voix, caractérisé par des variations de hauteur. Comme en musique, il faut trouver sa partition et jouer sur des notes différentes.
Il est nécessaire de varier ses intonations afin de capter l'attention de l'auditoire.

Personne n'imagine un morceau musical sur une seule et même note.

                             3/ Le débit :

C'est le nombre de mots à la minute.

Attention, la plupart des orateurs parlent trop vite.

Entraînez-vous à étirer le temps de votre intervention : 20 % en plus et vous allez gagner en impact.

Pour cela :

Il faut respirer entre les phrases, dans les phrases et faire des pauses pour reprendre votre souffle

... Et laisser le public respirer lui aussi.

Comme en musique, le silence s'inscrit dans la partition.

Attention, le trac provoque souvent une accélération du débit, il faut être vigilant sur ce point.

 

Le phrasé

LA DICTION

C'est la prononciation correcte des consonnes, des syllabes et des diphtongues.
Chaque phrase doit exister du début à la fin : de son attaque à sa finale, en passant par toutes les syllabes intermédiaires.

L'entraînement régulier avec des phrases adéquates permet de muscler la langue et les lèvres et de renforcer son impact grâce à une diction précise.

LE RYTHME

Les changements de rythme donnent à la prise de parole sa musicalité et évitent la monotonie. Il faut varier les rythmes pour donner de la vie à sa prestation.

Plusieurs leviers existent pour influer sur le rythme :

1/ La ponctuation :

La ponctuation du langage parlé n'a rien à voir avec la ponctuation de l'écrit.

Vous pouvez vous arrêter où vous voulez dans une phrase.

Cela permet de renforcer l'écoute et de donner du poids à certains mots ou à certaines idées. Prendre du temps avant un mot, après un mot, ou avant et après un mot, permet de lui donner plus de force.

2/ La modulation :

Le ton de la voix varie en prenant appui sur certaines syllabes, certaines diphtongues, et sur certains mots. Un autre moyen de mettre en valeur certains mots, c'est la scansion : renforcer vocalement un mot (ou une idée).

3/ L'utilisation du silence :

Il souligne les changements de rythmes. Il permet à vous, comme au public, de respirer. Il vous permet de regarder l'auditoire et de vous appuyer sur lui, ce qui à pour effet de renforcer encore votre impact.

Le silence paraît toujours plus long à l'orateur qu'à celui qui l'écoute. Prenez votre temps.

LA REPETITION

Voilà encore un moyen de renforcer l'impact d'un mot ou d'une phrase.
Répéter un mot, ou un bloc de mots, c'est le mettre en avant, pour le souligner.

La répétition met en évidence l'importance de ce qu'il représente, c'est un moyen de préciser votre intention. De plus, la répétition favorise la mémorisation.

Regard et visage

Le visage est mobile et doit le rester, il traduit vos émotions et chacun sait que l'émotion est le sel de la parole.

Le sourire est un signe d'ouverture et de disponibilité envers votre assistance. Il est un bon moyen de gagner la bienveillance du public.

LE REGARD

Le regard est essentiel. Il permet de maintenir l'attention de l'auditoire et de vous appuyer sur lui. Il vous permet de percevoir les réactions du public et de les utiliser. Il oblige à faire des poses et à se détacher de ses notes.

Lors d'une prise de parole en public, il faut regarder tout le monde et ne pas se limiter à "balayer" du regard. Gardez le balai pour la poussière !

Comme pour un sportif, la prise de parole nécessite de s'entraîner et de se préparer.

Les gestes


Généralités :

Notre gestuelle est le révélateur de notre état de communicant.
Les gestes parasites : ils n'ont rien à voir avec le contenu. Ils sont le signe d'une émotivité ou d'un manque d'engagement
Les gestes «fermés» : ils sont dirigés vers soi ou en « auto-contact ». Ils ne peuvent convaincre et servent uniquement à se rassurer.
Les gestes «ouverts» : ils accompagnent votre message et soulignent certains points. Ce sont des gestes de partage et d'engagement, tournés vers les autres .

Le geste peut être :

- Rond : signe de prise en charge et de souplesse.

- Sec ou saccadé : signe de fermeté ou d'assurance.

Le geste doit être haut, c'est-à-dire au-dessus du coude. En dessous du coude, il révèle un manque d'assurance.

Les gestes ne doivent pas être retenus ; ils traduisent votre assurance et votre désir de communiquer. Chaque geste doit être assumé, il faut aller au bout du geste. Décoller les coudes du corps permet de renforcer l'amplitude des gestes.

  
LE SOURIRE

Le sourire pour Soi : le corps starter de l'émotion, vous pouvez décider de votre humeur, choisissez d'être gai.

Le sourire pour le public : l'humeur possède la particularité de déteindre sur votre interlocuteur, vous l'avez sûrement constaté, et cela s'appelle l'empathie. Profitez-en pour lui insuffler une humeur positive. Il n'en sera que mieux disposé à votre égard.

Comme toute émotion, le sourire à besoin d'être respiré et se construit plus particulièrement sur l'expiration. Soupirez d'aise et souriez.
Souriez vous êtes filmé !

PRENDRE LE TEMPS RENFORCE SON IMPACT

Il existe deux leviers pour prendre son temps : le silence et le débit.

Voici les outils pour faire jouer ces leviers :

Le Silence :

Le débit :

 LA POSITION DU CORPS


La position du corps : contraction, extension, en avant ou en arrière, chacune de ses positions exprime ou résulte d'un ressenti différent. Bécassine et Obélix amoureux ont tous les deux les pieds en dedans. Pour travailler la déprime, le malheur, le comédien va travailler vers la contraction : corps voûté, tête penchée, yeux au sol.

Travailler l'assurance nécessite de se redresser, de relever la tête, de tenir le regard et d'ouvrir le corps.
(corps starter de l'émotion)


Pour ne pas être déstabilisé, soyez stable sur vos appuis, soyez grand, soyez ouvert.
Pieds écartés à la largeur des hanches et effectuez une légère bascule du bassin vers l'avant, comme dans les arts martiaux.

Attitude de Porter

 Les attitudes dangereuses qui nuisent à l'éclosion du discours authentique (cf. J. Porter) :

5 attitudes” négatives “

1/ Evaluation


2/ Interprétation (je pense à la place de l’autre)


3/ Support

Ex : « J’ai des soucis en ce moment », réponse « t’es pas le seul »


4/ Décision

Ex : « Moi à ta place, je… »


5/ Enquête

le questionnement systématique

Une attitude positive :

1/ Empathie

La bonne communication

  
TRANSPARENT 

Chaque transparent est « autonome » et sa mise en page aérée permet une lecture rapide.

Votre transparent commence par un titre qui tient en une phrase. Ce titre est le message essentiel à retenir par votre public.

L’essentiel est dit dans les premières lignes, et le texte est structuré autour « d’idées forces » et de points clés. Les informations vont de la plus utile à la moins utile.

Le texte est écrit en minuscule avec une couleur foncée sur un fond clair !

Vous trouverez des conseils pour rédiger sur www.communicationecrite.com

Prenez exemple sur la mise en page d’un journal.

Titre, accroche, sous titre et paragraphe.

Ecouter

  Écouter, c'est se rendre disponible physiquement, intellectuellement et affectivement pour    percevoir par tous ses sens les informations dites et non dites par l'interlocuteur dans un esprit      de bienveillance véhiculé par sa propre attitude.

 Le regard prouve l’écoute et aide à écouter.

 Pour l’autre : il faut aider l’autre à parler et l’accompagner dans sa parole, le travail de l’écoute est  comme un travail d’accouchement.


    « Celui qui parle sème…celui qui écoute récolte »
    Proverbe persan

1. L’outil le plus classique est la question

 Elle est utile et elle a sa limite
 L'autre peut se fermer (attitude d’enquête).
 Nous oublions d'écouter,nous conditionnons une logique de réponse de l'autre, ce qui peut mener  à un entonnoir.


2. D’autres outils existent : le questionnement sans question

 
 APPROCHE POUR PREPARER UN EVENEMENT IMPORTANT

1°) La visualisation
Elle s'utilise de deux manières :
Premièrement, se visualiser en train de faire une prise de parole brillante, dans le lieu et face au public prévu. Comme au cinéma vous devenez l'acteur d'un film à succès !
Deuxièmement : visualiser des images personnelles qui vous mettent dans un état positif, agréable et disponible.

2°) L'auto-motivation :
La méthode Coué et la pensée positive ont fait leur preuve. N'en minimisez pas les résultats. A consommer sans modération, abus conseillé !

3°) Le corps starter de l'émotion
Développée par le Studio Pygmalion pour le training de comédiens professionnel, cette approche a fait ses preuves : vous pouvez par le corps créer des émotions positives pour aborder la prise de parole.

 
EXTERIORISER LES EMOTIONS

Extérioriser vos émotions diminuera de beaucoup le risque de vous laisser déborder par votre émotivité et de perdre vos moyens ( le corps starter de l'émotion).
De plus, vous y gagnerez en capital "sympathie" parce que vous "humaniserez"votre intervention.
Instinctivement les gens se sentiront plus proches de vous.
Votre message convaincra parce que vous vous y serez investi émotionnellement.


Votre public ressent des émotions, quelle émotion souhaitez-vous véhiculer ?
Il faut la prévoir et la travailler.


Face à l'objection

1 / Accuser réception par un silence et un regard.

2 / Questionner avec ou sans question (cf. le questionnement sans question).

3/ Reformuler pour comprendre l’objection.

4/ Démasquer les fausses barbes, une objection peut en cacher une autre :
« Quoi d’autre ? » - « Et à part ça ? ».

5 / Répondre à l’objection.

6 / Vérifier que la réponse convient.


Faire part d'un besoin


D’après un modèle de la communication non violente.

Le principe est de dire « je » et d’éviter le « tu » qui tue.

Faire passer un message délicat

 « Tu as mauvaise haleine ! »

Il est toujours difficile de dire à quelqu’un quelque chose qui pourrait le blesser. Ne pas lui dire c’est nier son problème et ne pas lui permettre d’en prendre conscience.

Lui dire c’est l’aider à changer et le tourner vers des solutions.
Nous vous proposons un process simple en six étapes.
Regarder l’autre dans les yeux avec bienveillance, puis dérouler la procédure:


1/ Nommer

Contexte : « Jean-Pierre, j'ai souhaité te voir ce matin parce que j’ai une chose importante à te dire ».

2/ Rassurer

Exprimer un signe de reconnaissance fort (j’apprécie ton travail) :
« Ce que je vais te dire ne remet pas en cause ton travail ».

3/ S’attribuer

Dire je, moi, mon problème :
« J’ai un problème »

4/ Dire les faits

« Tu as une haleine qui me gêne.».

5/ Questionner

« En es-tu conscient ?» Oui - Non

6/ Solutions

Proposer plusieurs options.

7/ Le pieux mensonge (en option)

« Ca m’est aussi arrivé et j’ai résolu mon problème par...».

 
  Une situation émotionnelle

 
Un collaborateur vous téléphone pour vous annoncer le décès d’un proche. Il est très affecté et ne viendra pas travailler quelques jours.

1 / Ecouter jusqu’au bout.

Accuser réception – Reformuler le sentiment
« Toute mes condoléances, je comprends que tu sois particulièrement affecté».

2 / Rassurer
« Ne t’inquiètes pas, fait ce que tu as à faire et tiens- moi au courant ».

3 / S’engager
« Je me renseigne auprès de la DRH sur tes droits ».

4 / Soutenir
« Je te soulage du dossier… ».

5 / Se rendre disponible
« Je suis à ta disposition si tu as besoin de quoi que ce soit ».

Une situation qui perdure

 Un collaborateur est confronté à une situation personnelle grave qui nuit à sa mission.
Exemple : divorce en cours, avec la charge des enfants et pas de solutions de garde pratique.

1 / Faire part des faits
« Depuis 10 jours, vous êtes systématiquement en retard ».

2 / Questionner
« Que se passe-t-il ? ».

3 / Ecouter jusqu’au bout
Il apportera sans doute des réponses à vos attentes.

4 / Accuser réception – Comprendre et reconnaître le problème personnel
« Je conçois que cela soit difficile pour vous et je vous souhaite que cela s’arrange rapidement ».

5 / Interroger et responsabiliser
« Dans combien de temps pensez-vous régler cette difficulté ? ».

6 / Recadrer et repositionner
« Nous sommes d’accords qu’à partir de … vous aurez fait le nécessaire pour être disponible pour votre mission dans l’entreprise ».

 UN MESSAGE EXPRIME L’ESSENTIEL POUR VOUS

Votre message exprime ce qui est essentiel pour vous, ce que le public doit retenir.

Ce qui doit rester après votre intervention doit pouvoir se résumer en une phrase.

Exemple : « Hier, j’ai vu un film .»

Votre objectif : c’est ce que vous attendez que votre public fasse. Cette attente doit pouvoir se traduire pour le public en une action précise qui doit pouvoir s’exprimer par un verbe d’action.

Dans notre exemple : aller voir le film ou ne pas y aller.

Votre intention est la traduction de votre investissement dans le message. Elle désigne ce que vous ressentez, c’est votre point de vue. Elle fait naitre un ressenti chez votre public.

Dans notre exemple : plaisir ou dégoût induisent un désir ou un rejet de votre public.

Il ira (ou n'ira pas) voir ce film si votre intention est claire.

Seule une intention claire permet d’atteindre l’objectif.


Définissez clairement votre M.O.I. (Message, Objectif, Intention)

Dans le doute, vous pouvez verbaliser votre M.O.I. comme un process de communication :

Dites votre message « Hier, j’ai vu un film. »,
puis « mon intention, c’est de vous faire partager mon plaisir »
et ajouter « mon souhait (objectif), c’est que vous alliez voir ce film.»

 VOUS COMMUNIQUEZ POUR TROIS RAISONS

Vous communiquez pour trois raisons: faire savoir, faire comprendre, faire partager.

Structurez votre discours à l'aide d'un message essentiel et de quatre à six sous messages, en les hiérarchisant. L’essentiel est dit au début.

Commencez par des faits, puis donnez votre opinion. Faites part de vos sentiments et tirez-en les conséquences. Validez ce que vous attendez de votre public et tirez-en une conclusion tournée vers l’avenir.

 
 LA DECONTRACTION

Votre attitude physique générale, vos mains, ou d'éventuels tics nerveux, sont autant de signaux que perçoit votre interlocuteur et qui le renseignent à votre insu.

Plus votre corps sera libre, plus votre parole coulera avec aisance

Comme un sportif, travaillez la détente du corps pour le rendre disponible et plus fort.
Une méthode simple : contractez une partie du corps puis relâchez progressivement la tension, faites le pour les muscles du visage et jusqu'au bout des orteils, petit bout par petit bout.
Plus forte sera la tension plus forte sera la détente ! (commencez doucement)


LA RESPIRATION

Elle détermine la bonne émission de la voix.
Elle permet la détente musculaire et nerveuse.
Elle est nécessaire pour vivre… Et faire vivre son discours !

Il y a trois grands types de respirations :

1/ Claviculaire :

Gonflement de la cage thoracique et élévation des épaules. C'est la respiration dite "haute", celle que nous utilisons quand on nous dit de respirer « à fond » chez le médecin. Elle peut bloquer la voix et générer du stress.

2/ Thoracique :

Ouverture de la cage thoracique par l’élargissement des côtes et le gonflement de la poitrine.

C'est la respiration la plus connue, utilisée par la plupart des sportifs amateurs.

3/ Abdominale :

Entraînez-vous, c 'est la bonne !
Abaisser le diaphragme et détendre les muscles abdominaux.
Cette respiration se découvre facilement si l'on s’allonge sur le dos en plaçant une main sur le ventre. Lors de l’inspiration : la main est soulevée, le ventre se gonfle, puis se creuse à l’expiration.
C'est la respiration idéale pour la voix chantée et parlée. Elle permet en plus de gérer le stress.

LE TRAC

Sarah Bernhardt recevant une élève comédienne :
Mon petit, lui dit-elle, avez-vous le trac ?
- Non, Madame, répondit la jeune fille étonnée.
- Rassurez-vous, cela viendra avec le talent.

C'est la prise de conscience d'un enjeu qui engendre le trac et la prise de parole en est un : il faut convaincre, s'exprimer clairement, séduire, sans quoi la teneur du propos, aussi intéressant soit-il, n'atteindra pas l'auditoire; dans le jargon des artistes : ne passera pas la rampe .


Le Trac source d'énergie : un trac bien négocié est un trac utile. Il mobilise l'énergie dont on a besoin pour faire face à une situation inhabituelle ou déstabilisante, il permet le passage à l'acte de la prise de parole qui, lui-même, fait disparaître le trac.
La Respiration, la décontraction et les autres points abordés sur ce site aident à bien utiliser l'énergie libérée par le trac.


La PNL

 La programmation neurolinguistique, plus connue sous le nom de PNL, a été développée par deux Californiens dans les années 1970 : le linguiste John GRINER et le mathématicien Richard BANDLER.

Résumé du concept :

« Programmation » : tels des ordinateurs, nous sommes programmés avec des séquences qui se reproduisent et qui régissent nos modes de fonctionnement. La PNL a pour objectif de diversifier et de rendre plus efficace nos programmes.

« Neuro » correspond à nos modes de perception sensorielle et classifie nos émissions et réceptions via nos cinq sens : la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat et le goût.

« Linguistique » correspond à la manière d’utiliser nos sens dans le langage. Ex : « J’entends ce que tu dis. », « Je vois une solution possible. », « Nous touchons au but. »…

Les outils de la PNL permettent d’établir une meilleure communication en comprenant notre propre mode de fonctionnement et celui de notre interlocuteur.

Outil(s) de la méthode :

Le repérage : il permet de déterminer quel est le canal sensoriel dominant chez l’interlocuteur.

La synchronisation : elle permet d’opter pour le même canal sensoriel que l’interlocuteur et de s’adapter également à son expression non-verbale.

L’ancrage : nous avons tous des (cadres de ?) références et nos évènements positifs ou négatifs sont « ancrés » en nous par des mots, des images, des gestes.
Ce sont les « ancres » qui facilitent une « re-programmation ».



  Palo Alto

  L’école de Palo Alto désigne un groupe d’hommes qui ont travaillé ensemble autour de théorie de la communication et de la relation entre les individus.

L’initiateur de ce travail et père de cette école est Grégory BATSON, zoologue, anthropologue et ethnologue. Il a été influencé par les mathématiciens, pères de la « cybernétique », Norbert WIERNER et John Von NEUMAN, et également par Ludwig Von BERTALAUFFY, biologiste qui a élaboré la « théorie des systèmes ».

Bertrand RUSSEL, père de la « théorie des types logiques », et Milton ERIKSON, initiateur d’un langage et d’une approche hypnotique en thérapie, ont aussi influencé son travail.

C’est le mélange des genres qui a fait toute la force de l’école de Palo Alto et qui a apporté un renouveau dans la vision de la communication.
L’une de ces originalités majeures est l’utilisation de l’approche systémique dans le domaine des relations humaines.

Postulat de départ :
« Il est impossible de ne pas communiquer »

La communication est liée au comportement des individus. Il n’y a pas de « non-comportement » (le silence et l’inaction sont un comportement) par conséquent la communication est permanente.


Quatre grands principes :

1°/ Deux niveaux de sens dans un message :

Ex : Je m’approche d’une jeune femme pour lui demander mon chemin (contenu). Ce n’est pas un hasard si je l’ai choisie plutôt que le monsieur à côté (relation).

Perturbation possible : confusion entre le contenu et la relation.
Ex : Il est possible que je me sois dirigé vers la jeune femme parce qu’elle était la seule présente sur place pour m’aider. Mais, elle peut me mettre une claque, pensant que je la drague.

2°/ Dualité dans la communication d’un message :

Deux modes distincts et complémentaires :

Digital :lié au langage et à un code; pour communiquer, il est nécessaire que les interlocuteurs aient un code commun (même langue).

Analogique : gestuelle, mimique et posture; ce mode est plus intuitif et reste compréhensible sans dictionnaire !

Perturbation possible : perte ou absence de congruence entre le verbal et le non-verbal; vous pouvez la détecter chez votre interlocuteur. Cela ne vous arrivera pas si vous dites ce que vous pensez et si vous pensez ce que vous dites !

3°/ La ponctuation des échanges :

C’est la suite des échanges dans une communication, une suite de segments et le regard que chacun porte sur le comportement de l’autre.

Ex : Lui s’enferme dans le bureau parce que sa femme râle; elle râle parce qu’il s’enferme dans son bureau.

Peu importe de savoir qui a raison ou tort, l’important est de comprendre que chacun « ponctue » son échange pour maintenir le système dans cet équilibre.

Chacun fait plus de la même chose, il faut modifier les ponctuations.

Perturbation possible : au premier degré, elle est évidente. Il faut en plus se méfier de la « prédication », ne pas présupposer.

Le mari s’enferme parce qu’il présuppose que sa femme va râler ou la femme râle parce qu’elle présuppose que son mari va s’enfermer. Nous trouvons toujours le moyen de vérifier notre présupposé pour pouvoir dire: « tu vois, je le savais !».

4°/ La Métacommunication :

Métacommuniquer, c’est échanger sur sa propre communication au niveau du contenu ou au niveau de la relation.

Ex : « Si je te dis ça, c’est parce que je t’apprécie. », j’explique et justifie le pourquoi de ma communication. En tapant sur un verre pour obtenir le silence, je « métacommunique » que je souhaite communiquer quelque chose.

Perturbation possible : Ne pas métacommuniquer, ne pas prendre de recul, risque de laisser la communication s’enfermer dans le conflit. Il faut savoir dire : « Il y a quelque chose qui ne va pas. ».

 
La méthode Gordon

 Mise au point par le docteur Thomas Gordon, aux Etats-Unis, dans les années 1950, cette approche se retrouve dans la démarche de la Communication dite non-violente (C.N.V.), et peut faire référence aux besoins de MASLOW.

Résumé du concept :

La méthode est basée sur un postulat simple : celui de la « satisfaction mutuelle des besoins ». En effet, si j’ai un problème que je ne peux pas exprimer, ou si l’autre à un problème non-exprimé, ou que je ne l’écoute pas, nous ne pourrons pas avoir une vraie communication.

Le principe va donc être :


Outils de la méthode :

1/ Le « message-Je »

Il s’agit de s’attribuer les choses et de ne plus faire porter à l’autre la seule responsabilité d’un problème.

Nous avons une fâcheuse tendance à utiliser le « message-Tu » ou le « message-Vous ». Ces formulations peuvent être très mal ressenties et envenimer la situation. Ex. « Vous ne devez pas faire comme cela ! », « Tu dois savoir que… », etc.

Le message efficace est celui qui dit « Je », et qui décrit à l’autre notre ressenti. Le process : faire part des faits, puis dire en quoi cela me pose un problème. Ex. : « Le rapport n’a pas été remis à la date prévue, je suis en colère. », plutôt que « Vous n’avez pas fait le nécessaire, décidément, vous m’agacez !»

2/ L’écoute active :

Le concept est qu’il vaut mieux placer le conflit au niveau des besoins qu’au niveau des personnes. C’est l’approche «gagnant-gagnant» ou «win-win».

Pratiquer une écoute « active », c’est entendre et reconnaître les sentiments et les besoins de l’autre, et les lui reformuler.

Ex. : « Je vois que vous êtes en colère. », plutôt que : « Arrêtez de vous énerver. ».

Il s’agit d’accepter l’autre et de le reconnaître dans son intégralité.


L'AT

 L’analyse transactionnelle (L’A.T.)

L’analyse transactionnelle : cette théorie est née aux USA grâce aux recherches du Docteur Eric Berne.

Elle part du postulat suivant : nous fonctionnons suivant les trois états de l’homme, ou trois états du Moi « conscient » qui définissent notre personnalité : Parent, Adulte, Enfant (PAE)

Résumé du concept :

L’état parent :
Il correspond à nos normes sociales et à nos schémas (ou modèles) de comportement ; de ce point de vue, il y a les choses qui se font et celles qui ne se font pas.

L’état parent se subdivise en deux :
Le parent normatif (PNF), ou parent critique, qui impose, juge, critique, dirige, dévalorise, etc…
Le parent bienveillant, ou parent nourricier (PNR), qui aide, prend en charge, protège, voire surprotège, facilite, etc.

L’état adulte :
Il correspond à un équilibre entre les « pulsions » de l’état enfant et les « normes » de l’état parent. Il y a les choses qui sont possibles et raisonnables, et celles qui ne le sont pas de façon objective.

Il analyse, il réfléchit, il demande, il évalue, il pèse le pour et le contre.

L’état enfant :
Il correspond à nos capacités intuitives et à notre spontanéité, c’est l’enfant qui sommeille en chacun de nous. Il y a les choses que nous aimons et celles que nous n’acceptons pas sans trop savoir pourquoi.

L’état enfant se subdivise en trois :

Chaque état du Moi a des aspects positifs ou négatif

Positif

 

Etat

 

Négatif

Protège et conseille

 

PNR

 

Etouffe et contraint

Rappelle les règles

 

PNF

 

Dévalorise et sanctionne

Analyse et observe

 

A

 

Froid ,distant sans sentiments

Apprend en se préservant

 
EA

 
EA

Comprend rapidement

 

EC

 
Confond rêve et réalité

Franc et drôle

 
ES
 

Incontrôlable et insolent

Principe de base :

Lorsque deux personnes dialoguent, elles le font par l’intermédiaire d’un des trois états du Moi qui s’adresse à l’un des trois états du Moi de l’autre.

Ces échanges portent le nom de « transactions » ; elles sont positives ou négatives.

Pyramide de A. Maslow

 Les motivations de MASLOW

Abraham Maslow a défini une hiérarchie des besoins chez chaque individu.

Résumé du concept :

Ces besoins constituent la base des motivations des individus, c’est une réalité qui se retrouve dans la vie professionnelle.
Ils sont présents, de façon latente, chez chacun de nous.

Les besoins sont hiérarchisés. Chaque besoin supérieur ne devient conscient que lorsque les besoins inférieurs sont satisfaits.

Dans la communication, la prise en compte des besoins de l’interlocuteur est une façon de le reconnaître.

Par exemple, un individu ne peut se sentir en sécurité (niveau 2) si sa première préoccupation est de trouver à boire et à manger (niveau 1).

Cette pyramide peut également servir dans l'entreprise: ainsi, la performance d'un collaborateur (niveau 5) peut se dégrader si celui-ci ne se sent pas reconnu par son équipe (niveau 3) ou tout simplement si il n'a pas bien dormi ! (niveau 1)

Une caractéristique intéressante est aussi de noter ceci:
L’augmentation de situation dans les niveaux élevés est plus valorisante et mieux mémorisé dans les niveaux bas.

Nous nous souvenons plus longtemps d’un éloge sur nos résultats ou notre travail (niveau 4) que d'une augmentation de salaire ou d'un changement de siège. (niveau 1)

  Utilisation possible avec la méthode GORDON.



   Théorie de Jakobson

 Cette théorie est née de la constatation de la différence qui peut exister entre le message émis et le message reçu.

Pour le contenu, nous connaissons le jeu du « téléphone arabe » qui est un exemple du premier niveau de déformation.

Résumé du concept :

Le message est pensé par l’émetteur, puis codé par lui (langage et non-verbal), et finalement exprimé. De son côté, le récepteur le reçoit, le décode et le comprend à sa manière.

Le message passe par un « canal » et est perturbé par des « bruits ». Ces « bruits » peuvent être physiques et psychologiques. Si les « canaux » ne sont pas les mêmes et qu’il y a trop de « bruits », le message ne passe pas et la communication ne s’établit pas.

Ex. : « Il écoute d’une oreille distraite. », « Nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde. », « Je lui ai parlé, mais il était ailleurs. »…

Outil(s) de la méthode :


Le feed-back ou la re-formulation

Ce travail de re-formulation s’adapte au langage comme à l’état émotionnel. Ex : « Si je comprends bien, tu es en colère. »…

 

LE SPECTABLE 

" Le spectacle c'est Moi " est un concept élaboré par le Studio Pygmalion.
Donner une bonne image de soi est une étape décisive, vous êtes le vecteur du discours.
Votre présence est une valeur ajoutée, ne vous cachez pas derrière votre texte ou derrière vos transparents et n'oubliez pas que votre public à rendez vous avec vous !


Vous devez imposer votre présence et acceptez les regards qui se posent sur vous.
Avant d'émettre le moindre son et de vous mouvoir, regardez et laissez-vous regardez.
Avant de parler prenez le temps de vous assurer que le spectacle c'est vous !

 La singularité

Chacun parle en fonction de qui il est. La singularité de l'expression renforce l'impact de la communication orale.

La maîtrise de son corps, de sa voix, de ses gestes et des postures permet de trouver des appuis et de surmonter un éventuel trac .

La maîtrise des situations de communication dépend tout autant d'un savoir-faire (technique), que d'un «savoir-être» (aisance et confiance en soi). Chacun de ces points peut se cultiver grâce à un entraînement régulier et à un travail sur soi.

Réflexion sur affirmation de soi et maîtrise de Soi